Votre TOP 20 Street Art 2021 !

Votre TOP 20 Street Art 2021 !

14 janvier 2022 0 Par Séverine

L’année dernière j’avais établi votre TOP Street Art en me basant sur vos « Like » sur mon compte Instagram. Un TOP 20 qui balayait toutes les œuvres que j’avais chassées depuis la naissance du blog. Cette année la sélection est plus serrée ; puisque seules les œuvres photographiées en 2021 sont prises en compte. Et bien entendu seuls vos choix comptent. Mes préférences ne rentrent pas dans cette sélection, même si je mettrais mon petit grain de sel en fin d’article 😉

Je dois vous avouer que jamais, ô grand jamais je n’aurais imaginé que Georges Brassens figurerait un jour dans un Top Street Art ! Ce Top 2021 est vraiment plein de surprises et m’a parfois plus qu’étonnée. Allez j’arrête de vous faire patienter et je passe aux choses sérieuses !

1. Georges Brassens par MAYE en version anamorphique !

L’artiste Sétois Maye a littéralement explosé les compteurs ! Plus de 7000 Likes pour son Georges Brassens filiforme ! Ce nombre me semble tout simplement surréaliste ! Mais voilà la stylistique de l’artiste apposée sur un chanteur mythique comme Georges Brassens a fait l’effet d’une bombe sur Instagram. Je suis heureuse de voir bien évidemment un artiste Français en tête du classement cette année et d’autant plus heureuse qu’il s’agissait de sa 1ère œuvre anamorphique ! Les personnages de cet artiste offrent une note poétique, onirique et parfois comique à ses œuvres. Si vous ne le connaissez pas encore, il est peut-être temps de vous y attarder 😉

 

2. L’univers fantastique-aquatique de Veks Van Hillik

Décidément nos talents Français sont à l’honneur cette année ! L’artiste Veks Van Hillik se hisse sur la seconde place du podium avec une œuvre qui oscille entre onirisme et surréalisme. Cet artiste, natif du Sud-Ouest, qui se moque des conventions et se revendique du mouvement Lowbrow. Il y a dans ses œuvres, souvent tournées vers l’univers marin, un brin de candeur qui cache toujours un fond beaucoup plus sombre. Reconnu internationalement, il peint désormais ses poissons imaginaires aux quatre coins du monde !

 

3. Les orfèvres du pochoir : La MonkeyBird crew

Jamais deux sans trois. Pour ce Top Street Art 2021 le podium est 100 % Français. Ça c’est une vraie surprise car avec seulement 19% d’abonnés Français sur mon compte Instagram, on ne peut pas dire que mes abonnés font dans le chauvinisme !

On ne présente plus les Monkey Bird ! Ce duo originaires de Bordeaux est devenu en 10 années une des figures les plus reconnue du monde du pochoir. Ils manient l’art de la précision et la finesse de la découpe à merveille. On retrouve dans cette œuvre tout ce qui caractérise leur travail inspiré des traités géométriques, mécaniques,.. humains combinés à la représentation du singe et de l’oiseau… Un précaire équilibre entre nature et industrialisation.

 

4. Le pop graffiti affichiste : Jo Di Bona

Ce post du 25 décembre est venu décoiffé le classement ! Cet artiste Français qui joue avec les codes des affichistes et de la culture pop rend à Montmartre un hommage flamboyant au roi de la Pop ! Ses couleurs acidulées et sa stylistique sont reconnaissables au 1er coup d’œil !

 

5. La déclaration d’amour de Mantra

Cette œuvre de l’artiste Mantra natif de Metz est une surprise. Elle n’a rien à voir avec sa stylistique habituelle ! Cet artiste passionné ou devrais-je presque dire possédé par le monde des papillons n’a de cesse de les représenter sur les murs du monde entier. A Bayonne il a réalisé une œuvre plus personnelle, puisque celle-ci représente sa compagne, Vera Primavera, une artiste Sud-Américaine engagée. Une magnifique déclaration d’amour non ?!?

 

6. « Apocalyspe Now » par l’artiste Grec INO à Athènes

La puissance des œuvres de l’artiste INO est très certainement la clé de son succès à l’international. Découvrir ses œuvres dans les rues d’Athènes a été pour moi le moment Street Art le plus fort de l’été 2021 ! Cette  œuvre est un appel à la révolution que l’on trouve au cœur de Psyri à Athènes. Vous comprendrez aisément la discrétion de cet artiste au regard perçant qui ne montre pas son visage. Idem sur les réseaux sociaux, vous pouvez toujours essayer de le traquer, vous ne trouverez pas grand chose sur lui ! On s’étonne de ne pas voir cette œuvre censurée ; comme quoi la liberté d’expression reste de mise dans certains pays !

 

7. Le duo PichiAvo qui a ré-enchanté Paris

Cette œuvre qui a été réalisée à la sortie du deuxième confinement a une saveur bien spéciale. À Paris le couvre-feu était de mise et le temps maussade. Ce duo d’artistes de Valencia a égayé le cœur de la capitale, fait revivre la culture au sein du quartier latin et distillé une onde de couleurs dans nos cœurs. À l’époque, je suis allée tous les jours prendre ma dose de graffitis, de couleurs et suivre l’avancement de la fresque et j’ai eu la chance d’interviewer le fameux Duo. Cette réalisation avait tout simplement la saveur de la liberté !

 

8. Le trompe l’œil de l’artiste Mexicain Carlos Alberto GH

Avec cette fresque ultra –colorée l’artiste Mexicain Carlos Alberto GH nous invite à comprendre que l’avenir de la faune et de la flore est entre nos mains. Cette magnifique réalisation anamorphique –comprendre 3D- saute aux yeux avec ses couleurs fortes et son contraste profond. Cet artiste de Guadalajara est un grand spécialiste de la 3D. Amoureux de la nature il représente essentiellement des animaux avec cette caractéristique propre aux artistes Mexicains qu’est l’utilisation extrêmement poussée des couleurs.

 

9. Le béret basque revisité par le duo DOURONE à Bayonne

Revisiter le béret Basque n’est pas une mince affaire ! Caricaturé par les Américains, glamourisé par Michèle Morgan ; le béret Basque est devenu un symbole national et l’on sait qu’en France toucher aux symboles n’est pas une mince affaire. C’est avec brio que le duo espagnol constituant DOURONE s’est attaqué au sujet ! Dans un style graphique et hyper coloré ils ont réussit à ancrer cet objet du passé dans un futur moderne aux couleurs chaleureuses. La glamour est toujours présent et le titre de l’œuvre « Pensando es un cambio » – Penser est un changement – est plus qu’approprié. Une œuvre incontournable à découvrir à Bayonne.

 

10. La diseuse de bonne aventure de SWED à Montmartre

Cette vieille dame réalisée par l’artiste Swed a malheureusement été quelque peu malmenée par des graffeurs depuis mon passage, mais on peut encore la deviner. J’ai eu l’impression qu’elle faisait partie de l’histoire de la butte comme ces diseuses de bonne aventure qui continuent d’aborder les touristes qui se posent place du Tertre. Si vous regardez la photo avec attention vous remarquerez que Juan Spray a incrusté un de ses petits Sprayitos au pied du mur !

 

11. La « Dryade » de RATUR à Saint-Paul-lès-Dax

L’artiste Ratur s’est inspiré des traditions légendaires de la ville, de la nature et de la mythologie. C’est le délicat visage d’une nymphe qui apparaît petit à petit sous ses pinceaux, esprit de la forêt, divinité féminine de la nature qui peuple les bois, sources et rivières, majestueux écrin dans lequel est enchâssé la ville de Dax. À la croisée des chemins entre mythes locaux et mythes grecques, Ratur transforme sur son œuvre le laurier en feuilles de chêne en référence au chêne multicentenaire de la Nerthe, arbre remarquable qui continue de grandir à la lisière de Saint-Paul-lès-Dax et de la commune de Magesq.

 

12. L’enfant masqué de l’artiste RNST à Bayonne

Les revendications de l’artiste Dijonnais RNST passent par un masque ou un foulard sur le bas du visage des enfants qu’il représente ! Super-hero ? Révolutionnaire ? À vous de faire votre propre interprétation ! Si les personnages masqués sont légion dans son portfolio, c’est notamment pour mieux illustrer les conditions de vie d’une population opprimée que les gouvernements musèlent : les clandestins, migrants, ouvriers, scandent des slogans revendicatifs dans un cri muet pour contrer l’indifférence et les injustices dont ils sont les victimes.

 

13. La science-fiction de l’artiste Espagnol DEIH

Décidément, les œuvres du Festival Points de Vue de Bayonne ont eu un réel succès ! Cette œuvre étonnante et saturée en couleur fait partie de la série baptisée « The insider » par l’artiste . Il utilise les codes de la science-fiction avec pour objectif la quête de sa vérité intérieure.

 

14. La fresque très BD du duo Français TITO/MULK

Cette grande fresque du duo d’agitateurs Tito & Mulk a de quoi nous réveiller. On sent dans leur œuvre une forte inspiration « comics ». Ils s’amusent à dérouler des sortes de cadavres exquis sur les murs en utilisant des mots d’enfants ou des réflexions plus intimes. Leur « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » emprunté à Nietzsche est une réponse au Covid délivrée par une infirmière super-héro ! Leur univers un peu déjanté n’a pu m’empêcher de penser au dessinateur Crumb !

 

15. L’humanoïde sensible de PixelPancho

La palette de couleurs utilisée par l’artiste Italien PixelPancho est un brin vieillotte et ses fonds font souvent penser au papier peint que l’on pouvait voir chez nos grands-parents. L’iconographie est elle aussi d’un autre temps, comme vous pouvez le constater, le bibi de la demoiselle ainsi que sa broche sont plutôt « vintage ». Ses robots ont une âme, la couleur utilisée nous ramène encore une fois dans le passé comme si ils étaient fait avec de vieilles casseroles de cuivres qui ornementaient les cuisines d’antan. En fait cet artiste défenseur de la faune et de la flore nous donne à voir le futur de l’humanité !

 

16. Les ornements de Koralie à Bayonne

Les œuvres de Koralie sont très graphiques, symétriques et également oniriques. Je ne sais pas pourquoi mais son travail me rappelle étrangement la Belle époque et son architecture ou encore les bijoux des précieuses cocottes !

 

17. Les « Mains en prière » de Pavlos Tsakonas

Cette reproduction d’une œuvre d’Albrecht Durer a été réalisée en quinze jours en pleine période d’austérité à Athènes courant 2011. Une prière pour la ville en grande souffrance à cette époque. Une ville et des habitants qui ont su se relever pour devenir de plus en plus attractive !

 

18. « Casser les barrières à l’égalité » par INO à Athènes 

Cela me fait réellement plaisir de voir que l’artiste INO a réussit à séduire avec ses messages forts et son incroyable talent ! Je dois avouer que c’est la plus belle découverte que j’ai faite lors de mon passage à Athènes ! Cette fresque représentant une petite fille avec un maillet porte un nom très révélateur : « Breaking Barriers of Equality ». Une prise de position forte dans une société grecque où le patriarcat domine. INO ne lutte pas seulement contre la classe politique mais aussi pour l’évolution de l’équité homme-femme dans un pays orthodoxe.

 

19. L’œuvre monumentale D’Andréa Ravo-Mattoni à Sète

Il y a parfois, pendant mes promenades Street Art, de très belles découvertes ! Vous, comme moi, ne serions peut-être jamais allé visiter le Musée Paul Valérie de Sète ! Certains artistes urbains comme Andréa Ravo-Mattoni ont cette magie de nous faire redécouvrir des œuvres muséales oubliées comme ce « sac de Rome » peint par Joseph-Noël Sylvestre en 1890. Cette œuvre qui représente une scène de pillage de Rome revêt une importance insoupçonnée : celle de la fin de l’antiquité et du passage vers le haut moyen –âge !

 

20. La fresque communautaire de Vitoria-Gasteiz au Pays Basque Espagnol

Vous n’avez pas idée à quel point cela me fait plaisir de voir cette œuvre dans ce TOP 20 ! Elle n’a pas été réalisée par un grand nom du Street Art, mais par les habitants de cette ville médiévale. Une œuvre étonnante, humaniste et multi-générationnelle, qui dépeint toutes les tranches d’âges de la population. Celle-ci n’hésite pas non plus à pointer du doigt les inégalités homme-femme. Elles sont une lueur d’espoir pour la parité et pour le futur. Il y a dans cette ville un vrai parfum d’avant-garde !

3 œuvres que j’aurais adoré voir dans votre TOP 20 Street Art 2021 !

Vous le saviez ! Je ne peux pas m’empêcher de mettre mon grain de sel 😉 Le Top Street Art de cette année est très Français et un petit peu Grec… Les œuvres de la ville de Bayonne sont incontestablement celles qui vous ont le plus séduite ! Avec 8 œuvres dans le TOP 20 on peut justement dire que c’est un raz de marée ! Je suis aussi heureuse de retrouver des œuvres situées à Athènes, Sète et Paris dans le classement. C’est un TOP moins international que le précédent, et pour cause, la pandémie est passée par là…

Voici donc les trois œuvres que j’aurais adoré voir dans ce Top Street Art, avec quelques petits mots pour vous dire pourquoi 😉

 

Cette incroyable œuvre de l’artiste Case MacLaim est située à Saint-Denis. Le regard de cet enfant Haïtien tourné vers l’avenir est tout simplement magique ! Cette réalisation pleine d’humanisme et de tendresse frôle la perfection…

 


J’ai vécu un moment magique à Port Barcarès. Le soleil couchant amenait une lumière chaleureuse sur les containers maritimes repeint par des artistes de renom. Avec en 1er plan cette œuvre de KRASER, et la plage de sable fin à l’infini… Il y avait un je ne sais quoi de surréaliste.

 

Cette œuvre forte de l’artiste Sud Africaine FaithXLVII a été repassée il y a quelques semaines. Je ne vous chaque pas que j’ai eu un petit pincement au cœur. Cet événement fait partie de ceux qui me poussent aussi à continuer le blog afin d’honorer la mémoire des œuvres disparues.

 

À quoi vous attendre pour le prochain TOP ?

Ce Top Street Art est tellement différent de celui de l’année précédente qu’il est difficile de faire un pronostic ! Avec tous les articles et projets de voyages-découvertes que je vous concocte pour 2022, je peux déjà vous affirmer que vous devriez pas mal vous balader en Espagne ! Mais je n’ai aucune certitude sur le fait que les œuvres vous plaisent 😉 Pour corser le TOP ; les œuvres plébiscitées cette année seront re-postées pour voir si elles attisent toujours autant la foule et je rajouterai aussi de mes archives quelques « Master Pieces  » pour complexifier le tout ! En attendant Janvier 2023, je vous souhaite à tous une belle année et bien sûr de belles découvertes au coin de la rue !

A très bientôt pour de nouvelles aventures Street Art. Et si vous avez encore envie de vous promener n’hésitez pas à parcourir la carte du monde de toutes mes découvertes !

 

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Séverine