Festival-à-part dans les Alpilles : Quand Street Art & Art Contemporain ne font qu’un !

Festival-à-part dans les Alpilles : Quand Street Art & Art Contemporain ne font qu’un !

16 août 2022 0 Par Séverine

Le Street Art, ou Art Urbain pour les puristes, a toujours fait partie intégrante de l’Art Contemporain. Seule une petite catégorie de personnes, qui pratique l’entre soit, essaye de cloisonner les arts au travers des siècles. Des personnes qui souvent protègent un monde contemporain poussiéreux effrayé par l’élan apporté dans le monde de l’art par les artistes urbains. Aussi quand je suis tombée en me promenant dans les bucoliques Alpilles Françaises sur une œuvre du collectif Berlinois underground, Die Dixons, mon sang n’a fait qu’un tour. Et quand je me suis aperçue qu’un peu plus loin sur ce silo à grain toujours en activité il y avait aussi une œuvre d’Aurèle Ricard alias Aurele Lost Dog, artiste contemporain Français ; je suis restée bouche bée en me demandant comment, ô grand comment ces deux mondes avaient enfin pu se rejoindre dans ce petit village des Alpilles qu’est Saint-Étienne-du-Grès ?

 

Festival-à-part-oeuvres Street Art de Die Dixons et KEF

Oeuvres de Die Dixons & KEF au silo Alpilles Céréales – Photo ©Altinnov

 

Après une excitation non dissimulée par cette découverte ; je me suis mise en quête du responsable de cette magnifique idée que de mixer artistes contemporains et urbains en un lieu très urbex au milieu d’une nature enchantée ! J’ai facilement trouvé et me suis dit qu’une pépite comme celle-ci ne pouvait rester dans l’ombre, et que vous tous, amateurs et passionnés d’art urbain auriez certainement envie de la découvrir 😉

 

Aurele Lost Dog - Aurele Ricard - art contemporain - Alpilles - photo ©Altinnov

Aurèle Ricard alias Aurele Lost Dog au Silo Alpilles Céréales – Photo ©Altinnov

 

Le Festival-à-Part : un ovni contemporain qui fait du bien !

 

Si je vous parle de ce Festival alors que je n’écris jamais sur les festivals/foires d’art urbain c’est tout simplement parce que sa ligne éditoriale va dans la même direction que celle du blog 😉 Ce Festival-à-part, qui porte merveilleusement bien son nom, est gratuit, oui vous avez bien lu ! Créé en 2010 par Leila Voight, il réunit artistes plasticiens, sculpteurs, peintres, photographes, artistes urbains, essayistes culturels,… Chaque année de plus en plus de visiteurs viennent découvrir cet atypique festival des Alpilles. Il incarne à merveille ce que j’appelle la culture pour tous et offre un vent de liberté nécessaire à toute forme de création.

Oeuvre du street artiste Kraken sur un silo dans les Alpilles

Oeuvre de Kraken sur le Silo Alpilles Céréales – Photo ©Altinnov

 

Je ne peux vous parler de l’ambiance du Festival puisque je n’ai pu y assister, et même si j’ai croisé très rapidement sa créatrice qui m’a donnée envie de m’y rendre l’année prochaine, j’ai pour habitude de parler essentiellement des lieux que je foule de mes pieds. Je vais donc me concentrer sur le Silo de la coopérative Alpilles Céréales ; un silo toujours en activité qui ressemble désormais à un musée à ciel ouvert.

 

Le Silo Alpilles Céréales : une œuvre d’art globale !

 

C’est par un dimanche caverneux en octobre 2021 que j’ai découvert cet incroyable Silo ! j’ai pensé l’espace d’un instant qu’il n’était plus en activité et que des artistes urbains s’en étaient emparés. Le temps lugubre de cette journée rendait cette découverte colorée encore plus improbable ! Après un petit moment d’exaltation, je me suis ressaisie et ai commencé à appréhender les œuvres les unes après les autres. L’ensemble était déjà époustouflant, le détail était saisissant ! Comment était-il possible qu’un Silo niché au cœur des Alpilles puissent réunir les œuvres d’artistes contemporains français & internationaux ainsi que des figures de l’art urbain sans que j’en ai jamais été informée !!!

 

Festival-à-part - Jean-Pierre Formica - Guillermo S. Quintana - Felix Rodewaldt

Oeuvre de Jean-Pierre Formica, Guillermo S. Quintana, Felix Rodewaldt – Photo ©Altinnov

 

Je ne sais pas si vous avez déjà ressenti cette sensation quand on découvre un trésor… mais c’est exactement le sentiment que j’avais à cet instant précis. Une œuvre de Die Dixons en France est déjà rarissime, mais alors là dans les Alpilles ça m’est apparu comme complètement anachronique ! Et retrouver Michael De Feo Alias The Flower Guy dont j’ai vu les fleurs à New-York ou encore à Vitry, on en parle ?;-)

 

Michael De Feo alias The Flower Guy - Street art - art urbain - saint-etienne du grès

Michael De Feo alias The Flower Guy – Photo ©Altinnov

 

Une fois la découverte digérée, je me suis promis de revenir cet été pour réaliser des photos dans de bonnes conditions afin de sublimer ces œuvres comme elles le méritent. Et je dois vous dire que je ne regrette en rien d’avoir bravé la canicule pour admirer les géométries variables Guillermo S.Quintana et Felix Rodewaldt ; elles illuminent magistralement ce bâtiment industriel. Quant au poulpe géant de Jean-Pierre Formica, il nous projette dans un univers à la 20.000 lieues sous les mers qui répond au magnifique scaphandre de Ciyo et rejoint celui tout en finesse et poésie d’Amanda Arrou-tea.

 

Jean-Pierre Formica - artiste contemporain

oeuvre de jean-Pierre Formica – Photo ©Altinnov

 

festival-à-part- oeuvre Street Art de Ciyo représentant un scaphandre ancien

Oeuvre de Ciyo – Photo ©Altinnov

 

oeuvre Street Art d'Amanda Arrou-tea pour le Festival-à-part dans les Alpilles

Oeuvre d’Amanda Arrou-tea sur le Silo Alpilles Céréales – Photo ©Altinnov

 

Sur ce silo dialoguent en toute fluidité Jacques Villeglé pionner de l’art urbain et son alphabet socio-culturel avec de jeunes artistes contemporains comme Simon & Claire Chapuis. Des artistes contemporains reconnus internationalement se sont essayés au muralisme aux côtés d’artistes urbains émergeants. Le tout crée une agréable et généreuse alchimie. Le Festival-à-part a réussit son pari de faire du silo Alpilles Céréales un silo à part pour le bonheur de nos yeux.

 

Festival-à-part Jacques Villeglé et son alphabet socio-culturel

Jacques Villeglé et son alphabet socio-culturel – Photo ©Altinnov

 

Festival-à-part oeuvre de Claire & Simon Chapuis au Silo Alpilles Céréales

Oeuvre de Claire & Simon Chapuis – Photo ©Altinnov

Faut-il vous rendre au Festival-à-part édition 2023 ?

 

A cette question il m’est difficile de vous répondre puisque du Festival je n’ai vu que le Silo. Mais une chose est certaine, je vais faire mon maximum afin d’y assister l’été prochain ! Dans tous les cas si vous vous promener du côté de la Provence et des Alpilles, je vous conseille vivement de vous y arrêter ! Que vous vous rendiez à Nîmes pour sa scène Street Art foisonnante, à Avignon pour son Festival de théâtre ou encore à Arles pour Les Rencontres de la photographie ; sachez que le Silo Alpilles Céréales n’est qu’à une vingtaine de minutes de toutes ces villes 😉

 

Il est temps pour moi de vous laisser avec le petit live réalisé sur place ! Je file vers de nouvelles aventures Street Art qui devraient me mener au bord de l’eau 😉

A très très bientôt et surtout profitez de vos vacances jusqu’au bout !

Séverine