Le Clos du Chêne : un centre commercial rhabillé par des artistes urbains !

Le Clos du Chêne est pour moi un OVNI… J’y suis allée car bien évidemment pouvoir découvrir des œuvres d’Andréa Ravo-Mattoni, Doudou Style, Braga Last1,… que je ne connaissais pas était ultra-tentant. Mais voilà, me retrouver dans un temple de la consommation pour voir du « street art » m’a quelque peu perturbée. Il y a quelque chose d’assez antinomique à tout cela. Et je ne vais pas vous cacher que le support extrêmement lisse ou en tôle ondulé ne donne pas aux œuvres la même profondeur que lorsqu’elles sont réalisées sur un mur décrépit. Moi qui trouve que les graffs, murs urbains,… offrent plutôt une expérience chaleureuse, j’ai trouvé l’ambiance des lieux plutôt froide.

 

Et même si certains artistes ont essayé de jouer avec la morphologie et l’architecture des lieux, beaucoup d’entre eux ont simplement réalisé une « belle œuvre ». Comme je vous parle de mon propre ressenti et qu’il n’est pas universel 😉 j’ai tout de même décidé de partager cette expérience avec vous afin que vous puissiez à votre tour vous faire votre propre opinion avec l’aide de mes plus belles photos.

 

 

Des artistes urbains pour redynamiser le Clos du Chêne

Vous imaginez bien que la volonté première n’était pas de faire du mécénat culturel ! Le Clos du Chêne avait besoin de redynamiser sa fréquentation… Mais au lieu de faire des animations comme on en voit depuis des années dans les centres commerciaux ils ont choisit l’art urbain ! Un bon point pour eux. C’est en 2019 que tout a commencé et cette aventure imaginée par le groupe Frey a bénéficié d’un parrain de renom qui n’est autre que l’artiste Speedy Graphito inventeur du fameux caractère « Lapinture ».

 

 

De 2019 à 2021, plus de 30 œuvres sont nées sur les murs libres du clos du Chêne. C’est donc un étonnant musée à ciel ouvert qui s’offre aux 10 millions de visiteurs qui passent dans ce centre commercial chaque année !

 

Loin de l’essence du Street Art ; une étonnante offre culturelle

Même si le lieu ne m’a pas procuré le frisson que j’ai d’habitude lorsque je découvre un nouveau spot ; il a tout de même le mérite de m’avoir questionnée ! Je me suis mise à la place des habitués de ce centre commercial. Au lieu de déambuler au milieu de façades grises, ils sont désormais accompagnés par les panthères de Gérard Mosko, les pandas de Doudou Style.

 

 

 

Les pin-up de Vinie Graffiti reposent sur quelques entrées et et embrasures de baies vitrées et Akhine a livre une magnifique galerie de portraits.

 

 

 

La pause « junk food » – comprendre hamburger – devient plus ludique avec Chanoir et la pause baby-foot ultra-colorée grâce aux personnages de Kashink.

 

 

 

Encore plus étonnante, la présence des œuvres d’Andréa Ravo-Mattoni qui a pris les plafonds des coursives pour la Chapelle Sixtine !

 

 

En me mettant dans la peau d’une cliente, je trouve au final cette bizarrerie intéressante, elle arrive à rendre ludique un lieu qu’on aimerait bien éviter. Cette galerie d’œuvres que je n’arrive pas à appeler du Street Art donne à montrer une jolie palette assez représentative de la diversité qu’offre l’Art Urbain aujourd’hui de par le monde. Vous voyez je ne suis pas si sévère que cela !

 

 

Faut-il foncer au Clos du Chêne ?

Il ne faut pas exagérer non plus 😉 En fait si vous habitez dans le Val-de-Marne je vous conseille d’aller y jeter un œil ! Mais attention, c’est plus sympa en semaine et je vous recommande d’arriver avant que le parking ne soit plein, c’est à dire avant l’ouverture des multiples boutiques ! Le Clos du Chêne étant extrêmement bien organisé vous pourrez trouver toutes les infos nécessaires sur leur site pour localiser les œuvres ! J’étais tellement dubitative en arrivant sur place que j’en raté le direct de Facebook, du coup si vous voulez mieux vous rendre compte de la physionomie des lieux je vous ai fait une petite vidéo postée sur YouTube 😉

 

 

Je vous laisse avec celle-ci et comme je préfère résolument user les semelles de mes baskets à Aubervilliers, Bayonne, Mexico ou même Brooklyn, je me remets de ce pas à la recherche de nouveaux spots à vous présenter.

 

A très bientôt pour de nouvelles aventures Street Art

Séverine